A l’occasion de la parution de son article dans le tome 37 du Bulletin, la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles recevra, le jeudi 16 mars prochain, M. Thomas Greck, pour une (vidéo)conférence intitulée « Architectures néogothiques en Wallonie : évolutions, significations et destins d'un patrimoine majeur (1790-1932) ».
Le mouvement néogothique, apparu au milieu du XVIIIe siècle au Royaume-Uni au travers d’un regain d’intérêt envers la période médiévale « idéalisée », connait un développement large et durable en Wallonie de 1790 aux années 1930. Constituant une part intégrante du paysage architectural belge, le genre connait de nombreuses expressions typologiques et architecturales au cours de ses près de 150 ans d’existence. Dans l’entre-deux guerres, l’esprit néo-médiéval vit un déclin de plus en plus marqué, notamment avec la révolution du Modernisme. Depuis, ce courant architectural très varié reste relativement méconnu et nombre des bâtiments qui l’illustrent ont connu transformations, abandon, voire démolition – interrogeant sur la place du mouvement dans le patrimoine culturel de Wallonie et la nécessité d’une documentation approfondie du genre.
Pour aborder ce vaste sujet, l’étude de la multitude de constructions néogothiques sur le territoire wallon offre le témoignage d’une production architecturale inégalée et, souvent, oubliée. Chaque variante du renouveau médiéval dans l’architecture trouve en Wallonie une expression remarquable parmi les châteaux, hôtels de ville, postes, pavillons ou autres ensembles urbains. Du genre « Troubadour » au néo-médiéval sobre, en passant par les influences indéniables de Viollet-le-Duc et le flamboyant éclectisme romantique, c’est toute la diversité architecturale du XIXe siècle qui se matérialise dans l’œuvre néogothique en Wallonie. Ceci, jusqu’aux portes de l’Art Nouveau, dont plusieurs bâtiments s’affirment comme d’indéniables précurseurs.
Le néogothique wallon raconte également le sort critique du mouvement architectural depuis la Première Guerre mondiale – transformations significatives d’œuvres-phares, disparitions notables mais aussi heureuses patrimonialisations participant à la remise en lumière du genre.
Au travers d’une série de bâtiments particulièrement représentatifs de la richesse du genre, de Pepinster à Sainte-Ode, en passant par La Louvière ou encore Houyet, ces architectures révèlent les évolutions, les significations et les destins du néogothique en Wallonie. Récits des triomphes et de la postérité d’un mouvement architectural incontournable.
La participation aux conférences est gratuite et ouverte à tous. Cependant, une inscription préalable est obligatoire. Pour vous inscrire à cette conférence, merci de suivre les instructions décrites en bas de la page reprise sous ce lien.