Architecture religieuse médiévale et de la Renaissance, architecture rurale ardennaise, arts décoratifs du XVIIe siècle, architecture classique du XVIIIe siècle et architecture éclectique du XIXe siècle : voilà ce que le lecteur découvrira à la lecture du 33e tome du Bulletin !
L’ancienne collégiale Saint-Paul à Liège, cathédrale depuis le Concordat en 1802, est un des principaux monuments de Wallonie. Son édification primitive remonte à l’évêque Éracle, mort en 971, et c’est Notger, premier prince-évêque de Liège, qui termine sa construction en 972. Mais l’édifice a bien entendu connu des modifications majeures au cours des siècles. Cent soixante ans après sa dernière restauration par l’architecte Delsaux, d’importants travaux sont en cours depuis plusieurs années. Les auteurs de projet de ce grand chantier, à savoir Yves Jacques, ingénieur architecte, membre de la Chambre provinciale de Liège, Xavier Tonon, architecte, et Anne-Claire Olivier, ingénieur architecte, font le point dans leur article La restauration de la cathédrale Saint-Paul à Liège.
La dendrochronologie a fait l’objet d’une très intéressante conférence à la tribune de la CRMSF, en janvier 2020, par le professeur Patrick Hoffsummer de l’Université de Liège. Le Bulletin fait chorus, avec la publication d’une Étude du bâti et analyse dendrochronologique d’une ferme ardennaise à Hierlot (Lierneux), par Sara Pholien, historienne de l’Art, Emmanuel Deleye, du laboratoire de dendrochronologie de l’Université de Liège, et le déjà nommé professeur Patrick Hoffsummer, créateur de ce laboratoire il y a une trentaine d’années. Le lecteur découvrira ainsi comment, grâce à la dendrochronologie, on peut démontrer qu’un bâtiment rural d’aspect assez banal, même pas inscrit à l’Inventaire du patrimoine monumental, remonte en réalité, pour sa structure, au premier tiers du XVIe siècle.
L’implantation de plafonds plats à caissons peints dans des églises, le plus souvent romanes, de la principauté de Liège au XVIIe siècle, constitue un phénomène qui, jusqu’à présent, avait été peu étudié. Noémie Léonard, historienne de l’Art, s’est proposée, dans son mémoire de fin d’études, de remédier à cette lacune en établissant une typologie de ces plafonds remarquables et une étude approfondie de l’histoire, de la réalisation et de l’iconographie de plusieurs d’entre eux. En l’occurrence, ce sont Les plafonds à caissons peints du XVIIe siècle en principauté de Liège. Étude des plafonds de Foy Notre-Dame, Bouvignes-sur-Meuse, Ivoy, Matagne-la-Petite et Theux, qui sont à découvrir dans ce numéro du Bulletin.
Ce n’est pas trahir un secret que de dire que Gérard Bavay, membre de la Chambre provinciale de Hainaut, a un attachement tout particulier à l’ancienne abbaye de Saint-Denis en Brocqueroie, située tout près de Mons. Cette dernière a, en 2018/2019, vu sa porterie faire l’objet d’importants travaux de restauration. Dans son article La restauration de la porterie de l’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Denis en Brocqueroie. Historique et description des travaux (avril 2018/mars 2019), l’auteur, après avoir établi le contexte et l’évolution historique du monument, s’est attaché à la description des différents détails de la restauration : la mise en peinture des façades et des menuiseries, la restauration des toitures et charpente, etc.
Auguste Castermans (1828-1881) fut un des architectes les plus prisés à Liège entre 1850 et 1880. Rien ne manque au catalogue de son œuvre architectural éclectique : hôtels de maîtres, églises, monuments funéraires, restaurants, etc. Il est aujourd’hui, à tort, bien oublié. Monique Merland, documentaliste de la Commission royale, lui rend hommage dans son article, L’architecte Auguste Castermans, l’œuvre, les descendants et l’énigme du temple maçonnique, où elle détaille des éléments biographiques et familiaux à côté d’une étude sur le portail d’entrée du temple maçonnique de la loge La Parfaite Intelligence et l’Étoile Réunies. Francis Tourneur, membre de la section des Monuments, signe en outre un encart relatif aux Éléments lapidaires de l’ancienne maison aux cariatides, hôtel particulier situé jadis au n° 80 de la rue Louvrex.
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